Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui?

Il y a mille et une façons de cuisiner les produits de saison et les amapiens ne manquent pas d'idée!


Liste indicative des légumes d’été, avec variétés anciennes (la liste des légumes d’hiver est différente)
 
- tomates (ronde, roma, noire de Crimée, coeur de boeuf, rose de berne, coeur de pigeon, ananas), concombres longs, radis roses, betteraves
 
- poivrons (carrés, longs, verts puis rouges, liparis), courgettes longues (vertes ou jaunes), aubergines (rondes ou longues, violettes ou blanches)
 
- pommes de terre, haricots verts, oignons, ail, fenouil, chou rave, chou pointu
 
- salades (batavia blonde ou rouge, romaine) car les autres salades montent très vite à la chaleur
 
- herbes aromatiques (persil, basilic, menthe)
 
- en mai seulement : artichauts, pois gourmands, petits-pois, fèves, blettes bareses
 
- en septembre : début de la courge butternut
+ fruits : début juin fraises, et à partir de juillet (ou août !) melons charentais, canaris et pastèques.


Contenu des paniers hebdomadaires :

Lors des inter saisons, le contenu des paniers subit une diminution en raison des cycles naturels de culture (au printemps, les légumes d’hiver cessent, ceux d’été sont petits, et vice-versa en automne).

Pendant la saison, le contenu des paniers varie chaque semaine. Le calendrier de semis s’étale sur toute l’année avec un pic de 2 mois au printemps. L’arrivée des légumes dépend de la météo, qui présente cette année un sérieux retard (minimum 1 mois). Les paniers sont remplis à mesure de l’arrivée des légumes mais de façon étalée, sauf  lorsque la culture monte et fleurit (il faut alors tout ramasser, les légumes sont en général mis dans les paniers quand même car il y a toujours une partie que l’on peut manger).
Par rapport à la météo, froid qui dure, pluies incessantes, de nombreuses AMAP ont connu des interruptions de paniers plus ou moins marquées entre février et juin. Notre AMAP s’en est bien tirée, avec un panier honorable sur l’ensemble de la saison.

→ Il faut être conscient des difficultés liées à la production maraîchère en agriculture biologique, en premier lieu les attaques éventuelles de ravageurs. Chaque légume, prévu pour telle ou telle période, peut disparaître du panier d’un coup s’il est attaqué, puisque notre producteur ne dispose que de quelques produits pour traiter : cuivre en taux très limité 1,2 kg/ha (pour comparer la vigne c’est 3,5 kg/ha) ou Novodor (bactérie) pour mildiou et doryphores de la pomme de terre, soufre en poudre sur courgettes et melons, savon de Marseille (1 fois/an) sur les pucerons, purin d’ortie, prêle ou consoude pour les insectes et champignons.
Ensuite, le fait d’être en bio impose certaines variétés de légumes dont la culture ne peut pas s’étaler longtemps : la récolte d’un pied de melons par exemple s’étale sur 3 semaines en bio, alors que d’autres variétés de melons cultivées en agriculture conventionnelle peuvent s’étaler sur 1,5 à 2 mois (les engrais nitrates étant passés 1 fois/ semaine en période de production). C’est un phénomène général en bio.
Ainsi on comprend qu’en bio il faut « couver » sa récolte, être beaucoup plus à l’affût. Thierry utilise des pratiques biologiques depuis 5 ans (il est certifié depuis 6 mois car il a demandé la certification au bout de 2,5 ans) ; il estime qu’il commence à bien cerner les problématiques de la bio.

→ A La Cadière, comme dans de nombreuses régions de France, les terrains de Thierry sont décimés par les sangliers et lapins qui prolifèrent. Il dit que la régulation ne pourrait se faire que par la chasse (exclue par la proximité des maisons). Une clôture en filets électrifiés sur 3 faces du terrain est envisagée avec la société de chasse de La Cadière. Cet hiver, nous n’avons pas eu de pommes de terres de janvier à mai, pas de navets, ni radis noirs, ni fenouils tous mangés par les sangliers, une partie des salades et carottes mangées par les lapins, brocolis et choux pointus 50%, les pois gourmands 350m (5kg de semences).

→ Par ailleurs, Thierry n’achète pas de légumes à l’extérieur pour compléter ses paniers : il partage ce qu’il a dans les champs. C’est une démarche nouvelle de découvrir son panier et de le consommer au mieux, tant pis si le légume que l’on attend n’est pas présent, on finit par l’oublier et on s’adapte. Par contre, il ne faut pas hésiter à poser des questions si vous ne connaissez pas un légume ou les façons de le cuisiner.

→ Étant en culture bio, on peut consommer les fanes de nombreux légumes : en été on mange les fanes de betteraves, cuites comme les épinards, les fanes d’oignons dans l’omelette ou la salade, les fanes de radis en soupes, les cosses de jeunes fèves à la provençale (Recette : garder les cosses, rincer et couper en morceaux en tâchant de bien enlever les filaments sur les bords, cuire 30 mn à l’eau bouillante salée, égoutter. Emincer l'oignon et le faire revenir dans 3 cuillères à soupe d'huile d'olive avec de l'ail écrasé et les cosses de fèves, pendant 5 mn. Ajouter les tomates concassées, les herbes de Provence et laisser cuir sur feu doux pendant 30 mn en remuant de temps en temps. Mettre le basilic ou le persil à la dernière minute pour ne pas perdre leur saveur.) Vous pouvez envoyer vos recettes, elles seront diffusées !

→ A titre d’exemple, durant les 6 mois de la saison d’été 2012, la masse du panier est passée de 7 à 20 kg, avec une moyenne de 12 kg. Mais cela ne dit pas ce que seront les paniers de l’été 2013...


Le mot de la fin : alors que la SAU (Surface Agricole Utile) départementale dépasse les 50 % en moyenne en France, elle est tombée à moins de 10% dans le Var.
Certains estiment que le Var (suivant en cela les Alpes-Maritimes) aura totalement perdu son agriculture d’ici une vingtaine d’années… Il y a urgence à soutenir nos agriculteurs en consommant leurs produits !